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Droit au remords : de la GO à la GM

CD

Quel est ton parcours ?

J'ai réalisé mes études de médecine à Paris. J'ai ensuite choisi la Gynécologie Obstétrique à Nancy.

A quel moment as-tu pris la décision de faire un droit au remords ? Quelles sont les raisons t'ayant poussée à faire ce choix ? Pourquoi as-tu choisi la gynécologie médicale ?

J'ai eu des doutes sur mon choix de spécialité dès le 1er semestre. J'ai ensuite pris ma décision lors de mon 2ème semestre et ai réalisé l'ensemble des démarches au cours de mon 3ème semestre.

Les principales raisons m'ayant poussée à ce choix sont multiples, en commençant par le manque de temps personnel. J’ai également été marquée par le manque de soutien de la part de mes pairs notamment dans les moments de doute – pour ne pas dire aucun soutien, eux-mêmes étant en burn out ou n’ayant pas de disponibilité mentale ou physique. Et enfin : les réflexions sur le rythme de vie future (gardes, astreintes, implication nécessaire énorme devant les responsabilités que la chirurgie et l’obstétrique impliquent).

On ne peut pas faire de la gynécologie obstétrique en étant à moitié motivée.

Le bloc et la chirurgie ne m’intéressaient pas. J’ai aussi ressenti un manque de formation en consultation poussée, activité principale que j’envisageais par la suite.

J’ai toujours voulu être gynécologue : je ne voulais faire aucune autre spécialité.

A Paris, il n’y avait pas de stage de gynécologie médicale, cette spécialité m’étais donc inconnue pour moi à l’origine. J’ai cependant choisi de m’engager dans la gynécologie médicale car cette spécialité rassemblait tout ce que je voulais faire plus tard (consultations, échographies, colposcopie, endocrinologie…) sans les désagréments de la gynécologie obstétrique.

Quelles difficultés as-tu rencontrées dans ce choix et cette démarche ?

‍Je n’ai pas rencontré de difficultés particulières, hormis celle de prendre la décision et de l’annoncer, sans retour possible. Sinon, j’ai plutôt apprécié le soutien de la hiérarchie dans chacune des deux spécialités.

J’ai intégré la promotion un an en dessous de ma promotion, dans laquelle je suis classée en dernière position.

J’ai pu valider deux stages pour la maquette de gynécologie médicale sur les quatre que j’avais déjà effectué en gynécologie obstétrique.

Quels avantages trouves-tu à ce changement de spécialité ?

Que du bonheur !

Les avantages sont multiples : stimulation intellectuelle, bienveillance, possibilités professionnelles très variées si on est motivé (DU, inter-CHU, sur-spécialisation… tout est possible hormis de la chirurgie et de l’obstétrique pure), développement de compétences en consultation de gynécologie avec des acquis solides, temps personnel pour travailler et profiter de la vie à un âge charnière, vie équilibrée, …